K.O - 2017, Fabrice Gobert

 
SYNOPSIS :
Antoine Leconte est un homme de pouvoir arrogant et dominateur, tant dans son milieu professionnel que dans sa vie privée. 
Au terme d’une journée particulière oppressante, il est plongé dans le coma. 
À son réveil, plus rien n’est comme avant : Rêve ou réalité ? Complot ? Cauchemar ?… 
Il est K.O. 

Après Simon Werner a disparu en 2010, Fabrice Gobert est de retour avec son deuxième long métrage "K.O". On lui doit aussi les deux saisons des Revenants.

Ne voulant pas seulement aborder les thèmes "de la violence au travail, des rapports de pouvoir, du mépris, de l’incapacité qu’ont certains à se mettre à la place de l’autre" de manière frontale, le réalisateur a voulu lui donner un biais fantastico-tragique et un personnage central antipathique, celui d'Antoine Lecomte. 

En situant l'action de K.O. dans le monde de la télévision, Gobert voulait montrer ce qui fait écho selon lui à ce que traverse son personnage principal.

Bonne idée de départ, même si concept vu maintes et maintes fois, la dernière partie est décevante est c'est du aux multiples présentations des violences des rapport humains et surtout la dernière scène que l'on voit juste avant le générique de fin... 

Cependant, d'excellentes idées de mise en scène sont à énumérer dans le film: Comme ce plan aérien sur la tour des affiches, fixe, puis caméra rotative, pour faire apparaitre le logo de la chaine où Lecomte travaille, fondu de plan tour/logo en rotatif , puis plan fixe sur le "C". "C" qui pourrait représenter la chaine Canal+, qui produit le film, ou en guise de clin d'oeil, sa série "Les Revenants", création originale Canal+ ? Simple supposition, je n'affirme rien ici... 

Autre bonne idée de mise en scène, le cinéaste ne filme jamais Laurent Lafitte de face, pour accentuer le caractère fuyant de son personnage. "Le format choisi permet encore plus de modifier la perception d’une scène ou d’un personnage", ajoute t-il. 

En effet, Gobert arrive à nous donner envie de nous attacher à ce personnage antipathique, mais qui devient attachant parce qu'on finit par s'identifier à lui. Laurent Lafitte, par son jeu tout en retenue, d'une justesse dans son rôle dans ce film très instructif tant sur les rapports humains que sur le rapport entre rêve et réalité
On arrive à distinguer le rêve de la réalité, mais devant la scène finale, on est perdu,  on croyait comprendre, mais on reste, enfin, je suis resté sur ma fin, n'ayant pas eu le temps de tout décrypter dans chaque scène, le rêve de la réalité... 

Coté musique, la bande-originale est signée Jean-Benoît Dunckel, moitié du groupe mythique Air. Celle ci est totalement propre à l'univers fantastico-tragique qu'a voulu mettre en scène Fabrice Gobert. Elle accompagne chaque scène, qu'elle soit dramatique ou plus fantastique, le tout avec brio.

A écouter ici : https://play.spotify.com/track/5n604w73dQ9nEet7wpuAEU

 

Actuellement en salles. 

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